Elle doit sa dénomination à l'abondance d'une roche sédimentaire carbonatée, le calcaire, roche qui contient au moins 50% de carbonates dont les minéraux les plus fréquents sont la calcite (carbonate de calcium, CaCO3) et la dolomite (carbonate de magnésium MgCO3).
On recherche la présence de l'ion calcium Ca++ avec un révélateur acide. Une goûtte d'acide dilué (acide chlorhydrique ClH ou l'acide acétique du vinaigre blanc) déposé sur la roche provoque une effervescence plus ou moins forte (dégagement de dioxyde de carbone CO2). On peut écrire schématiquement la réaction qui se produit : Ca CO3 + 2ClH = CaCl2 + H2O + CO2.
Cette roche est constituée d'un ciment
unissant des éléments minéraux anguleux, de
taille variable, arrachés à un relief qui a subi une érosion
mécanique (fragmentation
de la roche-mère) et/ou chimique (dissolution
d'ions solubles dans l'eau).
Cette roche, constituée de "dépôts" plus ou moins grossiers ou sédiments est une roche sédimentaire.
Conclusion
: les roches sédimentaires sont constituées de
particules minérales de nature et de taille très variables, issues de
la croûte terreste souvent associées à des restes d'organismes
fossiles.
Elles proviennent de l'altération
par désagrégation mécanique et/ou chimique des roches
constituant la croûte terrestre dont les débris et les solutés
(ions Ca++dissous par exemple) sont transportés
(sous l'action de la pesanteur, de l'eau, du vent, de la glace...) puis se
déposent sous forme de "boues" liquides ou précipitent
en milieu aqueux dans des dépressions ou bassins (lacs,
fleuves, deltas, mers).
Ces sédiments (débris et/ou matières précipitées), à la
suite de processus complexes ou diagénèse,
se tranforment en roches compactes.
Cet éboulis provient de la désagrégation d'un
calcaire fissuré sous l'action des eaux d'infiltration, du gel (l'eau
contenue dans les fissures augmente de volume et provoque l'éclatement de
la roche favorisée par les brutales et fréquentes variations de
température et l'action des êtres vivants (animaux fouisseurs ou racines
des végétaux).
Les roches sous l'action des phénomènes
naturels externes ou internes subissent des contraintes continuelles qui
provoquent leur désagrégation; on parle d'érosion
mécanique qui est d'autant plus efficace que les roches sont
tendres.
La dureté d'une roche (résistance à l'usure) dépend aussi de la cohésion de ses éléments, ainsi un grès contenant des grains de quartz (direté=7) peut se désagréger facilement.
En pays calcaire, l'ensemble des formes d'érosion de surface (doline, ouvala, relief ruiniforme, poljé, canyon, aven, embut...) et des formes souterraines (rivières souterraines, perte, résurgence, exsurgence, galerie, stalactite, stalagmite...) caractérise un modelé caractéristique, le modelé karstique.
![]() Poudingue du Bassin du Beausset |
Roche sédimentaire détritique
formée de galets unis par un ciment. Les éléments ont été "arrachés" à un relief. L'arrondi des galets témoigne d'une usure mécanique suite à un transport fluviatile. Un ciment a uni ces galets et au cours de la diagénèse, la roche s'est compactée. |
![]() |
Présence de "restes" ou
moulages d'huîtres ou fossiles d'huîres dans les
calcaires de la Pointe de La Cride à Sanary.
![]() |
Les foraminifères sont
des micro-organismes marins planctoniques ou benthiques
à test calcaire divisé en loges. Actuellement ces espèces vivent sur la plate-forme continentale éclairée. Cette roche s'est donc formée dans un milieu semblable. Présence d'alvéolines ou de nummulites dans les calcaires du Bassin du Beausset. Ainsi certains fossiles comme les rudistes, appelés fossiles de faciès permettent-ils de reconstituer un environnement passé. |
Ce domaine est divisé
en :
° système littoral ou phytal : la lumière permet le développement de végétaux chlorophylliens.
Actuellement, on observe des structures semblables en milieu marin peu profond.
Etages
|
Caractèristiques des êtres
vivants
|
Supralittoral:
mouillé par les embruns et les vagues déferlantes |
Organismes supportant ou exigeant une émersion |
Médiolittoral: immergé par hautes eaux et mouillé par les vagues à
basses eaux.
|
Organismes ne supportant pas une émersion continue |
Infralittoral: toujours immergé
|
Sa limite inférieure (30 à 40 mètres) est la limite compatible avec la vie des algues pluricellulaires photophiles (=" amies de la lumière" qui exigent une intensité lumineuse importante pour se développer) et des Posidoniacées |
Circalittoral: toujours immergé et absence de lumière
|
Sa limite profonde (70 à 120 mètres) est la limite compatible avec la vie des algues pluricellulaires sciaphiles plus tolérantes pour les faibles éclairements. |
° système aphytal profond caractérisé par l'absence de lumière(et de végétaux) et l'existence de pressions élevées; il se subdivise en étages bathyal, abyssal et hadal
7.3.2. Le domaine pélagique-et de bancs peu épais de calcaires argileux plus durs.
(1) épigénie. Remplacement lent au sein d'une roche ou d'un fossile d'un minéral par un autre.Comment
dater les couches de terrain ?
L'étude de la succession des couches sédimentaires (= stratigraphie)
permet d'établir une chronologie relative des dépôts basée sur une "utilisation raisonnée" de plusieurs
"Principes stratigraphiques".
-Principe de
succession. Dans une série
sédimentaire peu ou pas déformée par des mouvements
tectoniques, toute couche est plus récente que celle
qu'elle recouvre et plus âgée que celle qui la recouvre.
-Principe de
continuité. Si on suit une
même couche, elle a partout le même âge (sauf dans les
cas de transgression).
-Principe
d'identité paléontologique. Des
couches situées dans des bassins sédimentaires différents ayant les mêmes fossiles caractéristiques (fossiles ayant une large distribution géographique et
une vie brève comme les ammonites par exemple) ont le même âge. Ces fossiles servent de repères chronologiques.
Le
diaporama"Statigraphie" des "Amis de la
presqu'Île de Giens" illustre et précise et complète
toutes ces notions.
L'avancement du
diaporama se fait à l'aide de
clics de la
souris.
Les principes stratigraphiques ne s'apliquent pas dans
certains cas comme les transgression, les dépôts
fluviatiles où la stratification est entrecroisée, les
constructions récifales ou dans le cas de fortes
déformations. Prenons deux exemples, le cas des failles et
le cas de terrains intrusifs:
![]() |
![]() |
![]() |