- L'ensemble supérieur est constitué
d'une succession de strates épaisses :
= Muselkalk.
Trias moyen ( 245,0,7 ± 1,5 - 228,0 ± 1,0 Ma)
4 = t4.
Dolomies cargneulisées et broyées du Muschelkalk inférieur et un
niveau argileux gypsifère (le gypse contenu dans les "roses
des sables" se forme ctuellement dans des dépressions
désertiques) qui correspond au premier niveau
de décollement de la couverture.
5 = t5.
Calcaires gris dolomitiques et dolomies cargneulisées du Muschelkalk
moyen.
Au-dessus des marnes gypsifères qui correspondent au deuxième
niveau de décollement de la couverture.
6 = t6.
Calcaires dolomitiques du Muselkalk supérieur se terminant par des
dolomies.
Les dolomies cargneulisées ont un aspect
carié, vacuolaire dû à la dissolution préférentielle du carbonate de
magnésium ; actuellement elles sont souvent utilisées pour édifier
dans les jardins des rocailles et des reliefs ruiniformes.
Les traces de broyage attestent de contraintes et de mouvements qui
ont intéressés ces formations.
Les calcaires dolomitiques proviennent de dépôts de carbonates de
chaux et de magnésium dans des lagunes désertiques.
Ces ensembles ont pu être datés, il
s'agit du Trias inférieur surmonté par le Trias moyen plus récent. Le
Trias étant la période la plus ancienne de l'ère secondaire (il a duré
entre -250 à -200 millions d'années environ).
La série des grès bigarrés (Trias inférieur)
constitue une partie du tégument (b) (Permo-Trias)
recouvrant le socle de la région (c) (terrains cristallins
antécarbonifères des Maures et de Sicié). Ce
tégument est resté solidaire du socle au cours des déformations
successives.
On peut donc voir ici des niveaux
argileux riches en gypse (4 et 5)
constituant des "couches savons". Ces couches ont permis
le décollement de la couverture sédimentaire
(a) qui la recouvre (Trias supérieur, Jurassique, Crétacé et
début du Tertiaire). J-P. Caron, (1968) distingue 3
niveaux de décollement 2 dans le Muschelkak, 1 dans le Keuper.
Déjà ondulée dès le
Crétacé inférieur (Aptien supérieur), cette couverture
s'est plissée vigoureusement de la fin du Crétacé
supérieur (-65 millions d'années) à l'Eocène supérieur (Bartonien.
40,4 -37 millions d'années environ). Période où elle s'érode, se
fracture, se décolle, glisse et se déplace vers le nord.
Au Miocène (-23,03 à
-5,332 millions d'années), elle subira encore les contrecoups des
chevauchements alpins (anticlinal de Saint Mandrier) pour former la
Provence occidentale actuelle.
Ainsi, la tectonique provençale dite "tangentielle"
est-elle l'écho de l'affrontement précoce entre les plaques
européenne et ibérique (Pyrénées) puis de celui plus récent des
plaque européenne et africaine (Alpes).
La série du Bau Rouge est
recouverte par les argliles et marnes versicolores du Keuper
(t9-7)
(Trias supérieur. 228,0 ± 1,0 - 199,6 ± 0,6 Ma) visible dans
la baie de Port Issol.
Vers l'ouest affleurent des calcaires dolomitiques de
l'Hettangien (l2)
(Lias inférieur. Jurassique inférieur. (199,6 ± 0,6 -
196,5 ± 1,0 Ma).
Puis, à la Pointe de la Cride, les calcaires du Lias
moyen et supérieur et du Bajocien (jla-l6-4).
(196,5 ± 1,0 - 171,6 ± 3,0 Ma)..
Plus au nord, à Beau Cours et à La Gorguette
se dresse la puissante série marno-calcaire du Bajocien
supérieur et du Bathonien inférieur. Jurassique moyen. (j2a-lb).
(171,6 ± 3,0 - 167,7 ± 3,5 Ma)..
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mise à jour 04.02.2017 & 07.2021