Les phyllades du massif du Fenouillet (Var)

1. Itinéraire

Se rendre à la Chapelle Notre-Dame-du Fenouillet, à l'ouest d'Hyères (Var) au sommet du massif du même nom.

2. Nature et origine des roches rencontrées

Ces roches à reflets argentés, riches en micas blancs (séricite), qui se débitent en feuillets, sont des schistes sériciteux ou séritoschistes.
D'autres ont des reflets verts (chlorite) ce sont alors des schistes chloriteux ou chloritoschistes.

Le débit en plaques est dû à la présence de plans de fragilité de la roche qui ne sont pas des surfaces de stratification mais en réalité des surfaces de schistosité apparues dans la roche suite à des contraintes tectoniques.
La schistosité est un marqueur tectonique apparaissant dans la roche perpendiculairement à la direction principale des contraintes en même temps que la déformation (raccourcissement et aplatissement) dans un contexte tectonique de convergence.

Sous la contrainte les minéraux les plus fragiles comme les phyllosilicates cités précédemment subissent une dissolution partielle ou totale et se disposent de telle manière que leurs plans de clivage se situent dans les plans de contrainte minimale.

Ces roches sont donc des roches métamorphiques apparues dans un contexte tectonique de convergence à partir de pélites (argiles, limons) qui ont subi des transformations tectoniques et minéralogiques à l'état solide donnant des phyllades.

On recontre également et localement des filons de quartz de plusieurs centimètres de largeur issus de flux de silice liquide qui entrelardent les phyllades, ce sont alors des quartzophyllades.

Les petits reliefs du massif sont formés d'une roche dure, claire, d'aspect gras, lisse, de nature siliseuse, le quarzite.
Le quartz provenant de sables ou de grès.

3. Le métamorphisme

-Intensité: métamorphisme d'épizone.
-Faciès: schiste vert.
-Sur le terrain: zone à chlorite (Rolland et al., 2009).

4. Âge des formations qui ont donné naissance aux phyllades

Tout près de la Chapelle ND du Fenouillet, en 1938, Schoeller découvre la présence de graptolites (organismes marins coloniaux pélagiques) dans des bancs de schistes noirs riches en graphite issus donc de sédiments riches en matière organique.

Ils furent datés par la suite du Landevery supérieur (Silurien) dont l'Âge est compris entre -444 et -428 millions d'années.

En 1970 Geirard et al., confirmèrent ces travaux et en 2012, S. Boivin, P. Laville et J. Sougy découvrent dans les phyllades de l'Île de Porquerolles un Diplograptus tamariscus Nicholson (cf. photo des auteurs ci-dessous).

Diplograptus tamariscus
Diplgraptus tamariscus

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mise à jour 01.02.2017 & 07.08.2021