-Exemple 1 : Schistosité
et stratification dans les grès pelitiques
Informations scientifiques
Sous l'effet des contraintes orientées d'origine tectonique, il y a
déformation des réseaux cristallins puis dissolution des cristaux les plus
fragiles et recristallisation des micas par exemple, dans les plans de
contraintes minimales qui sont perpendiculaires aux poussées. Si la
direction des contraintes change, il y a des microcisaillements le long
des surfaces les plus fragiles (par exemple les surfaces planes de clivage
des micas) et la roche se débite alors en petits feuillets le long des
surfaces de schistosité.
Les plans de schistosité (S1)
sont toujours perpendiculaires aux contraintes maximales de compression; la
direction de ces plans déterminée sur le terrain permet de déduire la
direction des contraintes.
-Exemple 3 : Schistosité dans les pélites de Fabrégas (La Seyne-sur-mer)
Dans les pélites, une schistosité (S1)
naissante plonge vers le sud: donc les contraintes qui lui ont donné
naissance s'exercaient dans une direction perpendiculaire sud-nord; c'est
le résultat d'un cisaillement vers le
nord du socle qui recouvre les pelites de La Verne.
Informations scientifiques
C'est une preuve ici que l'unité
supérieure (l'unité de Bandol-Cap Sicié formée de phyllades) chevauche
vers le nord l'unité des Maures-Saint Mandrier formée de terrains permiens
(cf. schéma
structural des environs de Toulon).
C'est à la fin de l'Eocène que, lors des mouvements tectoniques majeurs
pyrénéo-provençaux , le socle a été impliqué dans des déplacements
importants et que la couverture sédimentaire qui reposait sur le socle,
s'est décollée au niveau du Trias inférieur en subissant une translation
vers le nord.
Aussi le Permien de Fabrégas, La Verne, Saint-Mandrier est-il une
"fenêtre" creusée par l'érosion dans les phyllades du socle.
Les petits massifs de phyllades du Mourillon, Lamalgue, Cap Brun à Toulon
ou du Pradet sont des Klippes
synclinales, c'est à dire des lambeaux de nappes, isolés par l'érosion.